Véronique Lévy

J’écris la nuit.

Ce soir la page est blanche comme une absence…

Et puis même dans la nuit, en son milieu, il y a un oiseau qui chante… Un merle ou un moineau, je ne sais pas très bien… Et c’est si pur ce chant, si cristallin malgré la pluie et l’ombre noire de la prison.

Et moi, j’avance dans la neige vierge que je n’ose creuser de mes mots. Ou alors un murmure, oui un filet plus anéanti qu’un murmure… Quand les mots meurent enfin en ce silence Qui est Présence.

Alors je me souviens de vous… vos visages de toutes les formes et toutes les couleurs pendus au cou de la nuit… Vous, frères humains en sursis comme je le suis, je vous aime !

Mes amis aux visages en myriades de fleurs de chair et d’os,  oui, je vous aime…

Tous, ensemble, vous dessinez le Visage du Christ. Mais oh Mes amis aux visages en myriades de fleurs de chair et d’os… mes merveilles… Tous, ensemble,  vous dessinez le Visage Martyrisé du Christ, muselé par loups au masque d’Homme.

Photo: Karigamb08 Pixabay

Extrait inédit de la correspondance entre Véronique Lévy et Maxence Caron
J’ai relu des passages de « Montre-moi ton visage » cette nuit : j’en avais les larmes aux yeux. Votre écriture est extraordinaire. Je n’avais pas mesuré à quel point votre livre rejoignait les plus grands. Les gens ne se rendent pas compte…
Je n’ai jamais été en admiration devant le moindre livre de mon époque avant de vous lire : on me dit que je suis fou quand je dis cela, car ce ne sont certes pas les pensers du monde, mais non seulement je le dis, et je l’ai aussi écrit ! Je ne démords pas. J’aimerais bien pouvoir dire que je ne suis pas sûr de moi, que mes paroles sont frappées au coin de l’hypothèse etc., mais il se trouve que sur ce plan, littéraire, philosophique, théologique, je ne me suis jamais trompé ! Qu’ils disent ce qu’ils veulent : ce que j’ai écrit sur vous était en deçà de l’admiration que j’aurais dû manifester, car je n’étais pas assez mûr pour tout mesurer de ce qui traverse votre œuvre.
Je ne dis pas cela pour vous faire plaisir, mais parce que c’est la vérité. Les jours d’épreuve souvenez-vous de ce que le Seigneur a élu en vous ! Pour étonner un homme comme moi, (…), il faut vraiment qu’il se passe quelque chose dans vos livres, dans votre écriture.
Les larmes aux yeux en vous lisant cette nuit.
D’habitude les « cathos » ne font pas de compliments car ils disent que c’est mauvais pour l’orgueil du récipiendaire. Je ne pense pas cela : on est assez grand pour faire justice de son orgueil devant la grâce de Dieu et pour laisser avec docilité la grâce dompter nos boursouflures et nos disgrâces. Par conséquent s’il y a un compliment à dire, je ne fais pas omission.
Bien votre ami

“Il n’y a qu’UN choix, il est urgent, celui de la Foi.”

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