Pour avoir dévoilé la manipulation et la disproportion involontaire de cette déclaration de Mia Schem, otage Israélienne libérée par le Hamas, Eléonore de Vulpillières est lynchée sur les réseaux sociaux. La meute, au self service de la caricature, s’est acharnée sur elle… bien dressée, par le totalitarisme à prétexte sanitaire qui imposa le piège de la pensée binaire où deux parallèles s’affrontent à mort, sans nuances ni tentative de vérité… Car, dans l’empire moderne, sous l’internationale imposture dont la religion est la guerre, l’amour, c’est la haine !
La Stasi de la pensée l’acccuse de sympathie avec l’ennemi, d’antisémitisme, bref, elle veut réduire au silence toute parole manifestant le danger d’un mot pris en otage de l’émotion, mis en scène par des médias, dépouillé de la tragédie qui l’habite : Le génocide de millions de Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Je me refuse d’ailleurs à le nommer ainsi car l’Eternel désarmé de l’amour l’affirme dans la première Alliance : “Je ne veux ni holocauste, ni sacrifice, ce que je veux c’est un esprit brisé”- Dieu veut la vie de l’homme, pas son sang ! Il ne veut pas sa peau, mais son cœur!
L’unique holocauste est celui du Christ offrant sa vie sur la Croix. Je préfère donc au mot Shoah, mot absolument religieux, celui de génocide, désignant l’extermination planifiée de tout un peuple en raison de sa race, sa religion ou son ethnie. Or, cette extermination n’est pas sacrée. Cette extermination n’est pas un don. Si c’était le cas, quel serait ce Dieu avide de sang humain Sinon le Diable ! Oui, la mémoire de tous les génocides est sacrée, pas ce qu’ls sont : l’essence même du mal absolu.
Eléonore de Vulpillières met en garde : elle dénonce dans l’utilisation du terme holocauste par Mia Schem, le risque d’une banalisation. D’une violation de la mémoire. Or, En criminalisant l’indignation légitime d’Eléonore devant la minimisation de ce mot, ceux qui combattent le révisionnisme et le négationnisme à juste titre, sont ses idiots utiles. Ils le servent, sans s’en rendre compte… La transgression est là!
Le tweet d’Eléonore de Vulpillières, ne porte donc pas atteinte à la mémoire du génocide des Juifs et des handicapés, au contraire, il rend hommage à la « sacralité de cette mémoire » selon l’expression de Hani Ramadan; il rend hommage à la dignité de ses millions de victimes que certains, au nom du bien qui est une imposture du bien, pourrraient ensevelir aux limbes de l’Histoire.
Je le pleure : Comment oser mettre en balance un génocide de millions de morts et la tragédie barbare d’une prise d’otage de centaines de personnes. Mia Shem, manipulée à son insu, fragilisée par sa détention et l’abominable terreur du 7 octobre, a relativisé sans le savoir, la mémoire de ce génocide.
Or, relativiser la violence d’un génocide, ouvre la porte vertigineuse d’une récidive. Les journalistes ayant relevé cette phrase l’ignoraient-ils?
Mia Schem est sans aucun doute sincère… l’expression’ subjective, ” j’ai vécu”, en témoigne. Cette prise d’otages, l’effroi ressenti, l’odeur de la mort et du sang, la plongèrent dans l’ abîme d’une dépersonnalisation, et, n’ayant plus de mots, elle utilisa celui-ci, concentré d’inhumanité et de barbarie.
Alors, je pose la question, sans accusation : les journalistes auraient-ils du mettre cette phrase en exergue, la mentionner même ? Qui est coupable? Eléonore de Vulpillières qui rend à l’Histoire sa vérité, ou ceux qui abîment cette vérité en mettant en spectacle son relativisme ?
Ouvrant la porte vertigineuse d’une récidive.
Ce risque, profile son ombre lorsque, dans la même accroche journalistique, scandée, multipliée sur les réseaux comme un slogan, jetée en pâture à la vindicte des avocats Torquemada du web, de la ligue juive et d’ extrémistes déguisés en agneaux… Oui, cette ombre se rapproche, lorsque Mia accuse tous les civils de Gaza, toutes les familles, d’être des terroristes. Or, des familles, ce sont des pères, des mamans, des enfants, des nourrissons… des berceuses.
Essentialiser ainsi les Gazaouïs en en faisant tous des terroristes, les désigne comme proie d’un futur génocide ou nettoyage ethnique. Assumé. Dire cela, c’est déshumaniser les destinées particulières de ces enfants de Palestine, journalistes, poètes, artistes, qui tous, dans le brouillard des ruines, la nuit immaculée de phosphore cinglant gaza, meurent sans droit à la mémoire, ni compassion.
Plus de larmes,
Et de mères, à Gaza, il n’y en a plus…
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