J’ai aperçu la montagne immense et sombre s’élever jusqu’au ciel… Et étendre son ombre comme un manteau émeraude… je suis à Lourdes… et j’ai pleuré. Le temps s’est suspendu, aimanté par les yeux de Marie. J’ai couru dans les rues de la ville désertée; les enseignes se balancent au-dessus des rideaux de fer comme des paupières baissées… Un aigle plane tel un cœur ailé, celui de saint Jean… La nature, ombrageuse reprend ses droits; les fiers sommets se dressent dans la nuit qui s’avance…Des vagabonds hurlent, une bière à la main. Dieu veille et Marie retient Son bras. Et moi, je danse, ivre de joie, de liberté : MAMAN JE T’AIME! Emmène-moi dans le désert de neige tout contre toi, sur les cimes des aurores silencieuses.
Partager cette page
Partagez cette page avec vos amis !