Ô mon Dieu

Que ma prière s’envole

aux déserts

unie

à celle des martyrs,

Entrelaçant le chant à son cri,

l’hymne à sa plainte,

Murmure incandescent

au vif

de la chair visitée de Ta Présence,

ou hurlement

de la chair désertée de Toi.

Qu’elle exulte !

Déclaration d’amour à Toi

Qui Te fit Chair

en notre chair

pour la semer de Ton éternité.

Qu’elle tranche!

Déclaration de guerre

contre ce qui,

en moi,

fait obstacle à Ta Grâce.

Que sa victoire soit folie aux yeux du monde,

sa conquête,

clairvoyance d’un cœur

Pur

Au champ de la Guerre Sainte !

Le combat est eschatologique.

La terre Promise de Ton Royaume

n’est pas d’ici

Pourtant, elle germe

et croît,

dans les douleurs de l’enfantement.

Ta semence S’est enfouie jusque dans le silence

de l’abandon de Toi.

Ô mon Dieu,

que ma prière respire le Ciel inspirant la terre et la terre

aspirant le Ciel.

Qu’elle soit Ton échelle

plantée dans la chair du monde,

Dévoilant le sceau

de Ton Amour

jusqu’aux horizons profanés de la violence,

aux meurtriers

des territoires anéantis.

Qu’elle révèle Ton Verbe

dans la victime muette.

Qu’elle soit Epiphanie de Ton Visage

au cœur même de la nuit

du blasphème

d’un Occident consumériste

repu de sa puissance.

Oui,

j’offre le monde au laser de Ta Parole

dissipant son arrogance,

ses idoles,

ses mirages.

– Qu’est-ce que la vérité ?

Demande Pilate avant de se laver les mains du meurtre

de l’Innocent

Tu lui réponds encore :

– Je suis le Chemin,

la Vérité,

la Vie.

Moi Seul vous rendra libres

du mal qui vous gangrène.

Je briserai l’esprit d’inversion

qui,

au nom des droits de l’homme sans Dieu,

permet et encourage la mort des minuscules

non nés,

le Martyr

De l’enfance sacrifiée

à l’eugénisme.

Cette guerre scientifique

déguisée

en « croisade » humanitaire

déchire Mon Cœur.

Vous méprisez Ma Parole !

Plus rien n’arrête l’esprit de mort

dévoyant la féminité de sa source inviolée,

arrachant l’homme et la femme,

du nid

de leur altérité.

Ma Parole Seule

pourtant

pourrait anéantir la mort,

En

Son Amour.

Vous avez vendu la Promesse

de la Résurrection

pour l’illusion des démiurges

manipulant

Mon Image scellée

au cœur de vos atomes…

Vous serez orphelins de Mon éternité !

Vous avez détourné l’offrande de vos vies s’accueillant l’une en l’autre;

vous l’avez corrompue

aux enchères du pouvoir et du doute.

L’union est devenue commerce ;

le don, mensonge.

Vos cœurs sont à vendre

et marqués désormais à l’effigie du rien .

– Ô mon Dieu,

ma prière s’étrangle au seuil de l’abîme

du seul péché

impardonnable …

celui de la séparation,

agonie

de ne pouvoir T’aimer

le seul péché

qui défigure le visage de l’homme

au rictus de l’Antéchrist

quand il nous susurra et nous susurre encore :

« vous serez comme des Dieux »

Si nous sommes

“comme”,

comment être

“En”

Toi,

ô mon Seigneur?

La chair

amputée de la mémoire de Ton Souffle

se blesse

à la pornographie.

Honteuse et détestée,

elle se vend

aux algorithmes de l’utopie

d’un corps aseptisé

Pour le Meilleur des mondes

Au bal masqué de Lucifer.

Il n’y a qu’un négationnisme :

les autres ne prennent leur source qu’en celui-ci,

originel :

la négation de Toi !

“Si Dieu n’existe pas alors tout est permis”

scandait Dostoïevski …

Toi Seul,

Jésus,

extrait l’homme des enfers

des utopies sans Dieu,

de Babel Babylone

sérialisant les corps, les âmes et les cœurs,

au scan de la pensée unique.

L’Eglise catholique et universelle

c’est l’Eglise de MARIE,

Ton Corps,

rassemblant à l’ombre de Ses ailes,

le rare, l’unique, le fragile ;

unifiant les peuples et les communautés sans les confondre,

au lieu qu’ils ne se dressent les uns contre les autres dans des combats tribaux.

En attendant Ton Avènement,

Veillons et prions

au sein

de l’Arche de la Nouvelle Alliance

fendant

les eaux de Ton déluge,

à l’ombre

de la Piéta arrimée à la Croix

de douleur et de Gloire.

Là,

Ta miséricorde noiera les abîmes du monde,

de Ton Sang,

de Tes larmes …

De ceux de tes petits.

Oui,

“Sion, chacun Lui dit Mère

et en Elle

chacun est né”,

au berceau de Ton Verbe

Inviolé,

à l’abri du mimétisme

des robots,

dont le pli uniforme viole le monde,

d’un code

au chiffre de la Bête.

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