Chers évêques,
apôtres du Christ,
Marie pleure ses enfants…
La consolerez-vous ?
Une clameur monte
des chambres froides de la Santé Publique…
silence glacé des innocents dont le sang n’en finit pas d’être versé,
Dont l’être est profané,
arraché aux entrailles maternelles,
Au lieu saint de leur conception réservé à Dieu Seul.
Dans la révision de la prochaine loi bioéthique
c’est l’embryon qui est sacrifié
et c’est l’Humanité qui est violée en sa source et toute entière,
l’Humanité,
icône de Dieu
créé à Son Image et à Sa ressemblance…
A travers cette enfance à naitre ou à mourir,
cette enfance martyrisée,
c’est Jésus qu’on crucifie, qu’on insulte, qu’on défigure
Encore
jusqu’à la fin des temps,
jusqu’à ce que Son Visage
«n’ai plus face humaine.»
La PMA pour toutes est le cheval de Troie masquant l’abîme de lois légitimant déjà,
toujours plus loin bientôt, et sans retour,
ce que la conférence d’Oviedo avait nommé si justement un « crime contre l’Humanité. »
La Manif pour tous a choisi le «Pas d’enfant sans père» comme mot d’ordre de bataille.
Mais au-delà de la paternité de l’homme,
c’est la sainte Paternité de Dieu qui aujourd’hui est prise pour cible.
Le sanctuaire de la conception est envahi
l’autel de chair
où fut tissé Son Cœur à notre cœur est renversé.
Le Seigneur ne nous a-t-Il pas prévenus : « Là où est le corps, là seront les vautours.» ?
Ce corps,
dont Saint Paul nous dit
qu’il est le temple du très Haut,
ce temple de chair appelé à la résurrection,
ce temple
constitué de 46 chromosomes comme il fut bâti en 46 jours,
Et que Le Christ nous a promis de ressusciter avec Lui et en Lui…
Ce corps
est attaqué en sa genèse.
La PMA génère en son principe
une spirale de cercles concentriques viciés en leur dessin,
En leur dessein.
Séparant la conception de l’unité du don,
elle ouvre la boîte de Pandore des manipulations génétiques,
qui,
autorisées de loi en loi,
– Celles de 1994, 2004, 2011, 2016 et jusqu’à la dernière-,
réifient le petit de l’Homme,
Effaçant toujours plus profondément
la Memoria Dei
Au cœur
De l’être.
Dès sa manifestation.
Le critère médical d’infertilité
qui jusqu’ici en conditionnait l’accès,
va être supprimé. Sous prétexte d’équité.
La PMA pour toutes
proposée désormais aux femmes lesbiennes ou célibataires,
discriminera l’enfant à naître,
Créant un orphelin sans père.
Elle ouvrira ensuite le gouffre de la GPA
instrumentalisant le ventre des mères
tels des bras d’ouvriers,
Enfin
celui de l’utérus artificiel.
La recherche sur l’ectogénèse,
active depuis 2011,
éludera à terme la gestation maternelle.
Elle ouvrira la voie d’un eugénisme procréatif d’Etat,
la fabrication d’enfants parfaits labellisés conformes ou +++,
choisis sur catalogue de gamètes et d’embryons attendant réfrigérés à -196° aux chambres fortes des CECOS…
Le trafic est hors frontières dans le Meilleur des mondes
où triomphe déjà
un messianisme sans Christ.
Banques de gamètes,
stock d’embryons surnuméraires,
prélèvements de leurs cellules souches pour l’expérimentation médicale,
Tri sélectif préimplantatoire
et destructions des embryons défaillants,
Injections de cellules souches embryonnaires humaines
dans des ovocytes de porcs
ou de singes
dont les organismes chimériques
deviendront des banques d’organes à disposition.
Hélas, tout cela n’est pas un mythe.
Ce cabinet de curiosités
digne des collections particulières des pires médecins nazis,
fut inauguré
dès le « droit » à l’avortement,
Puis par les lois bioéthiques successives,
qui, l’une après l’autre,
firent sauter les scellés des portes de l’enfer,
libéralisant l’élevage de cellules souches de petits d’Homme
sérialisés
dès leur balbutiement.
Le clonage humain reproductif est autorisé désormais.
Sous prétexte de contourner la transmission d’une maladie maternelle,
on utilise un embryon énuclée dont on préserve les cellules mitochondriales
puis on lui inocule le noyau d’un autre.
Cette manipulation provoque l’élimination des deux embryons
pour la fabrication d’un nouvel être,
transgénique.
Aujourd’hui, la science remonte le cours du temps
jusqu’aux cellules germinales
et sait créer des gamètes mâles et femelles.
Cette technique ouvrira l’auto fécondation de femmes ou d’hommes
contournant la Loi naturelle
Pour engendrer des clones.
Le 8 août 2001, le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi s’alarma :
« Dans un certain sens, Hitler avait anticipé certains des développements modernes comme le clonage ou l’expérimentation médicale sur les embryons humains. Il est terrifiant de voir que certaines des puissances qui, il y a plus d’un demi-siècle, ont vaincu le nazisme, optent aujourd’hui dans le domaine scientifique pour des pratiques inhumaines comme le clonage. »
Narcisse se pare d’humanisme,
il a le sourire lisse du jeune-homme trop poli qu’accueillit Padré Pio dans son confessionnal
et qu’il démasqua
Satan n’aime que lui, étanche à toute altérité.
Il hait l’ Incarnation.
Il supervise le contrôle d’un empire de robots !
Il pave l’enfer de bonnes et nobles intentions.
Le désir d’enfants des couples stériles, puis celui des femmes seules ou homosexuelles, oh combien légitime, est manipulé par des lobbies internationaux ; va-t-il se substituer au respect du plus fragile dont saint Jean Paul II nous a dit dans Evangelum Vitae :
« Celui qui est supprimé est un être humain qui commence à vivre, (…) Il est faible, au point d’être privé même du plus infime moyen de défense, celui de la force implorante des gémissements et des pleurs du nouveau-né. » ?
Ces minuscules
sont le tabernacle de mémoire vive
où Dieu Se donne,
où Dieu Se dit
dans la promesse de l’Être,
Animés immédiatement dès l’apparition du génome,
Cœur tressé aux 46 chromosomes du zygote
et dont l’Amour encodé est l’Unique Clef.
Ces embryons ne peuvent être considérés comme un amas de cellules …
Mgr Aupetit l’a proclamé avec courage à la dernière Messe chrismale :
« Un tas de pierres et un amas de cellules ne sont qu’un amoncellement informe. Mais dans une cathédrale ou une personne humaine, il y a un principe d’organisation, un principe d’unité, une intelligence créatrice. L’autre chose qui unit la cathédrale et la personne humaine, c’est l’onction qu’elles peuvent recevoir. »
« Mon amour, un sceau sur ton cœur, »
murmure le Bien Aimé à l’éveil de l’être,
au Cantique des Cantiques d’une aube naissante…
L’embryon porte la Présence silencieuse du Verbe.
Le livrer à l’expérimentation, c’est profaner cette Présence.
C’est l’abomination ultime précipitant le monde vers la désolation du Meshom,
Où « le mal est appelé bien et le bien appelé mal ».
Irréversiblement.
Le vingt-huit février 1998,le Pape Jean-Paul II déclare devant l’Académie pontificale:
« l’âme spirituelle créée par Dieu est le fondement de la dignité de l’être humain, cette âme imprègne et vivifie le génome, dès la première cellule. »
L’Ecriture Sainte le confirme :
« C’est Toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. (…)Mes os n’étaient pas cachés pour Toi quand j’étais façonné dans le secret, brodé aux entrailles de la terre. J’étais encore un embryon, Tu me voyais ; sur Ton livre, tous mes jours étaient inscrits, recensés avant qu’un seul ne soit ! » (Ps 138)
Les Evangiles sont le manifeste de l’Unique Révolution,
elle est divine : elle rapatrie l’Homme à son éternité,
à Sa Paternité originelle,
à la source d’amour inconditionnel
se recevant de l’Être
Au lieu immaculé de la conception
où Marie
veille,
cœur de l’Eglise,
telle une sentinelle de l’Amour irréductible.
Pourtant,
le dragon guette pour dévorer l’enfant.
Il singe la nouveauté en se parant de la modernité.
Ses lumières artificielles
tentent d’occulter l’archaïsme des sacrifices antiques,
Ce qu’il jalouse
c’est la Paternité de Dieu
nous liant frères en Sa Miséricorde.
Ce qu’il cible,
c’est le cœur battant
au secret du génome
pour y effacer
la Memoria Dei
où l’Esprit ne fait qu’Un
tissé
à la chair.
En son Principe.
La loi Veil,
la loi d’avortement votée en 1973,
ouvrit le long cortège des massacres silencieux dans la nuit interminable d’un brouillard blanc et glacé…
Désormais ses ramifications se propagent
jusqu’à l’abîme d’un génocide
in-utéro et ex-utéro.
Cette loi infanticide rencontra au temps de sa naissance une opposition timide de la part des évêques de France : à défaut d’éradiquer le mal à la racine, ils s’inquiétèrent surtout de son corollaire, défendant la liberté de conscience. Simone Veil l’avoua :
« Avec l’Eglise catholique les choses se sont mieux déroulées que j’aurais pu le craindre (…) Je me suis entretenue avec le prélat en charge de ces problèmes au sein de la hiérarchie catholique. Il n’a pas tenté de me dissuader. Il exprimait le vœu que la liberté de conscience soit assurée dans la loi et que nul ne puisse obliger un médecin ou un soignant à pratiquer un IVG. Il est vrai qu’à cette époque l’Eglise de France était très ouverte.»
Composer avec les conséquences d’un principe empoisonné,
n’est-ce-pas déjà
dialoguer avec Satan ?
Désormais,
l’eugénisme du tri embryonnaire est devenu licite,
constitutif d’un système verrouillé de lois organisant le Bien commun ;
Les mises à mort sont remboursées et considérées comme un « droit » civique.
Le droit à l’enfant ou le droit de ne pas en avoir
occulte celui DE l’enfant.
Le devoir de protéger le plus fragile
s’est effacé
devant le droit du plus puissant, du plus offrant :
L’embryon humain est devenu matière première industrielle…
ses cellules sont injectées dans des vaccins,
recyclées par la recherche pharmaceutique et cosmétique.
Il est l’esclave sans identité,
sans nom,
à l’origine anonyme ou déniée.
Il alimente l’économie libérale
d’une barbarie
à visage post-humain.
Saint Jean-Paul II dénonce dans Evangelum Vitae :
« L’un des aspects caractéristiques des attentats actuels contre la vie humaine est la tendance à exiger leur légitimation juridique, comme si c’étaient des droits que l’Etat (…) devait reconnaître aux citoyens et, par conséquent, c’est aussi la tendance à prétendre user de ces droits avec l’assistance sûre et gratuite des médecins et du personnel de santé. »
Le commerce s’est insinué dans le sanctuaire de la conception,
les marchands du temple ont profané l’innocence, accomplissant le péché originel
dans l’Abomination de la Désolation annoncée par le prophète Daniel, l’évangéliste Matthieu
Et le Seigneur Lui Même.
Est-ce de l’aveuglement ou du cynisme ?
Cette civilisation s’élève contre la peine de mort
mais elle livre les sans voix aux colonisateurs du gène
exterminant la promesse faite chair
aux extrémités de la vie, aux frontières
de l’Être.
Justifiera-t-on avec Caïphe qu’un innocent meure
Pour le confort du plus grand nombre ?
Désignera-t-on le handicapé, le vieillard, l’embryon,
boucs émissaires
du Nouvel Ordre consumériste mondial ?
L’Eglise doit affirmer avec saint Paul
une parole forte :
« Obéissons à Dieu plutôt qu’aux hommes ! »
Il n’est plus temps de se soumettre
à la diplomatie d’une loi civile
pour ménager la paix consensuelle d’un compromis social.
Cette fausse paix-là ne sera jamais la Paix du Christ,
celle des Béatitudes,
celle
des témoins fidèles qui ont lavé leurs robes
dans le Sang de l’Agneau !
La Paix de Dieu, amère d’humilité a l’éclat du diamant.
C’est celle de l’amour implacable en sa trajectoire de vérité.
Et l’amour fait la guerre, la guerre d’amour…
La tolérance n’est pas l’Amour.
Elle ne le sera jamais !
La tolérance pactise avec le relativisme.
Dans son silence poli,
elle est complicité avec la « barbarie gantée de blanc» et les « tueurs à gage »
de la Santé Publique que dénonça le Pape François.
« Aucun compromis n’est possible concernant la vie humaine innocente. On ne peut accepter qu’un seul enfant soit arraché par la violence hors du ventre de sa mère », martèle Coda Nunziante, présidente de l’association Famiglia Domani, à l’arrivée de la Marche pour la Vie, à Rome, le 18 mai dernier…
Le Christ est miséricordieux mais Il hait le mal,
Il le débusque de son ombre,
par Sa lumière.
Sa Parole est un glaive
séparant ce qui est pour la vie,
l’arrachant à la mort.
Le Christ aime le pécheur
mais IL ordonne :
« Arrière Satan ! »
Dans ces temps qui sont les derniers,
l’Eglise doit embrasser la périphérie,
mais pour la rendre à l’unité
où l’enfant est un don
se recevant du don
de la femme à l’homme dans le Pardon de Dieu.
Offert
de la crèche à la croix
à la multitude…
Corps rompu
sang versé
pour la rémission des péchés…
Pour que le dernier soit le premier
Pour apercevoir à tout jamais
dans le visage massacré du frère le plus minuscule,
le plus pauvre,
L’enfant de Bethléem
Où sourit le Dieu désarmé des armées de l’Amour…
Nu
dans l’Hostie diaphane et maculée de sang
Battant au cœur des embryons déchiquetés
pour satisfaire « le projet parental».
Ou pas.
Leur vie est suspendue à ce désir,
non plus à la promesse indéfectible de l’amour inconditionnel de Dieu
la sacrant inviolable en Sa Vie,
Non plus à l’Alliance Nouvelle et éternelle
consacrant tout homme dès sa conception,
tabernacle de chair où brûle la Présence
l’ayant couronné
prince
dès la Promesse faite à Adam :
« Je t’ai créé à Mon Image »,
en guise de ressemblance
accomplie sur le lit de la Croix,
Au pied de laquelle veille Marie avec saint Jean.
Avec lui, chers évêques,
recueillez la Vierge au désert et protégez l’enfant
du Dragon…
Que son être vienne au monde et le Christ en son âme,
au Lieu Saint de la conception immaculée
dont Marie est la gardienne
En sa virginité.
Avec elle, proclamée Mère de l’Eglise par le Saint Père au lundi de Pentecôte,
soyez les sentinelles de la Vie,
les veilleurs
sur les remparts du Temple de nos corps,
pierres vives
de Celui de Notre-Seigneur.
Proclamez avec saint Jean Paul II que l’Evangile est pour la vie,
qu’au nom de cette dernière,
on ne peut jamais donner
La mort…
On ne peut jamais profaner le sanctuaire de la conception,
le Saint des Saints
où Dieu se manifeste
Sans voile
comme l’a proclamé le pape Pie XII dans son Encyclique Humani Generis:
« Dieu y intervient immédiatement et sans voile. »
Pour nous unir au jour de Son Retour,
à son éternité.
N’a-t-Il- pas promis : « Je ferai de toi une colonne de fer »
et sur cette tête reposant sur la pierre d’angle rejetée par les maçons,
« Je bâtirai Mon Eglise
Et les puissances de la mort ne l’emporteront pas sur elles »
Chers évêques,
rejetez d’un non radical,
d’un non sans nuances ni concession,
la loi bioéthique de juillet 2019,
loi de la mort
greffée à sa racine,
en ses origines et en ses métastases.
Elle obéit à la loi des marchés
et blasphème Celle de Dieu creusant notre cœur,
notre chair assumée par la Sienne.
On ne peut servir deux maîtres:
Dieu Premier Servi c’est l’Homme glorifié
et l’Homme glorifié c’est l’Homme vivant !
Proclamez-le avec Saint Irénée de Lyon deux milles ans plus tard,
lui dont la fête s’unit à celle du Sacré-Cœur transpercé
d’où s’écoulent l’eau et le sang dans celui de Marie.
Sous le manteau de Notre-Dame
à l’ombre du calvaire,
Dieu enfanta la France…
Par le magistère de saint Jean transmis à saint Polycarpe, puis au Primat des Gaules…
IL lui confia ainsi
de cœur
en cœur,
De saint Rémi,
Clovis,
Saint Louis
Sainte Jehanne,
sa vocation sacerdotale de fille aînée de l’Eglise éducatrice des peuples ?
Pour que le droit du plus petit
fasse loi
jusqu’aux extrémités du monde et de la vie.
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