Je m’appelle Véronique… mais je suis Antigone.
Les Gazaouïs sont mes frères, et je veux, de mes mots, contre tous les Créons du monde qui leur refusent une sépulture… Oui, je veux, de mes mots, tisser un Jardin d’amour.
Afin qu’on ne les oublie jamais.
Quel mot dira ma peine devant ces petits corps déchiquetés hantant le web. J’aimerais pour qu’ils se sentent moins seuls, que tous les pleurent. Je vois l’indifférence effacer déjà leurs visages. Alors je murmure leurs prénoms, pour éclairer la nuit.
Ces images transpercent nos coeurs.
Comment dormir!
Je me souviens de ceux qui dans les médias, osèrent déshumaniser ces enfants, en poupées, en “dégâts collatéraux. “En France.
Honte!
Ceux disculpant cette boucherie infanticide en sont complices. Ils sont jumeaux des collabos de toutes les épurations politiques ou ethniques pavées, tel l’enfer, de justifications.
Les bébés ensanglantés de Gaza et leurs mères qui les cherchent en pleurant au milieu des cendres et des ruines convoquent notre humanité.
Qui oserait encore invoquer la lutte anti terroriste pour justifier ce nettoyage ethnique? Aucun massacre ni pogrom ne justifie cela !
Faisons front face aux commentaires métastasant le web, sous des photos d’enfants errants, orphelins, amputés. Ces posts de clones bavent à l’unisson : “Palliwood!” Niant l’humanité aux martyrs de Gaza.
Ils sont les petites mains “zélées” du génocide !
J’ai vu des scènes insoutenables, lu des récits de torture qui me hantent. Du sadisme pur et dur. Je parlais de boucherie, mais un seuil est franchi. Avec la complicité des USA et de ceux qui se taisent.
Israel a pu bombarder une zone surpeuplée de civils avec des armes au phosphore blanc, en violation des lois internationales, parce que les USA et certains pays Occidentaux ont soutenu la bête suprémaciste.
Trump continue à livrer des armes d’extermination massive. La mer rouge se soulève de la colère qui vient! Tout est théâtre.
Après avoir semé le chaos au Moyen Orient avec les printemps arabes, l’Etat profond orchestre-il la déportation de deux millions de Palestiniens? Le système concentrationnaire mondial épuise les survivants Gazaouïs humiliés, torturés. Van der layen avait évoqué leur migration.
Après, deux ans de supplices sur leur propre terre qui est devenu un enfer et dont ils sont chassés !
Une accusation de génocide a été intentée contre Israel à la Cour internationale de la Haye. Sur le banc des accusés, l’USA qui a livré des armes et tous les va t’en guerre, ainsi que leurs soutiens, seront-ils convoqués et accusés?
Quelle qu’en soit l’issue, c’est une honte indélébile. Le gouvernement d’extrême droite Israélien a profané, outre l’humanité des Gazaouïs, l’honneur du Judaïsme et la mémoire des martyrs des camps d’extermination nazis, fauchée par cette accusation de génocide, retentissant tel le glas de son impunité.
Oui, le piège s’est refermé sur Israel. Israel a perdu la guerre. La guerre est perdue quand on tombe dans l’inhumanité.
Si la justice internationale échoue, le risque de toutes les récidives génocidaires est grand.
“Plus jamais ça”
Pour tous!
Imposons un cessez le feu! Je ne cesse de le hurler depuis deux ans…
La mort et la terreur dans l’âme, l’Europe a exporté sa mémoire, souillée du sang des Juifs. Elle la tient loin… loin des yeux et loin du coeur, en Palestine. Puis elle se lave les mains, la mémoire et le coeur, de la Nakba, et de Gaza. On ne transfère pas la culpabilité d’un génocide.
Que valent des frontières spoliées face aux vies arrachées? Frontières violées, vies fauchées…
Gaza ensevelit ses enfants dans la nuit.
Pourquoi faudrait il choisir entre les victimes? Je les pleure toutes.
Mais aujourd’hui, à Gaza, la mort étend son voile. Et les enfants sans paroles, je voudrais qu’un berceau de prières les bercent jusqu’à l’éternité.
Il n’y a plus de bruit à Gaza. Des enfants. Centaine de milliers de cadavres sans visage et sans mémoire. Car des personnes pensent que les pleurer, c’est faire trop de bruit… Et que leurs larmes étranglées de terreur, ne sont “que bruit”.
Nous sommes condamnés au silence alors on glisse des mots dans les failles de la nuit, afin que l’aube se lève sur le visage de cet amour sauvé de la guerre. Et la guerre est partout…
Alors il faut aimer plus fort que sa haine.
Ma chair est tissée de la mémoire multi-séculaire de l’espérance du Messie,des petits d’Abraham. Ma chair est un champ de bataille où le Soleil Se Lève à l’orient de mon coeur.
Les larmes des mères coulent dans le Jourdain rougi du sang de ces enfants martyrs… je me résoudrai au silence quand ils seront bercés et que battront leurs coeurs au Choeur infini des Anges.
D’ici là, je veille, je dessine leurs visages.
La mer se retire sur ceux qu’on sacrifie.
Rien ne changera jamais tant que l’humanité ne se convertira pas à l’Amour.
Véronique Jeanne Lévy
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