Saint Père,
Vous étiez là, sur la Chaire de saint Pierre, lors de ma préparation au Baptême, vous étiez là, en cette nuit bénie des Vigiles Pascales, la nuit illuminée de mon Baptême… Vous étiez là, sur la Pierre de saint Pierre et roc, vous abritiez le Roc de la Révélation, la lettre traversée par l’Esprit, Parole Qui Se fit Chair de la chair de Marie, et vos prières tissaient l’Eglise à son éternité. Vous étiez là, dans mon coeur de jeune baptisée avec votre visage aux yeux pâles d’avoir tant fixé le Visage de ce Dieu Qui nous cherche et se dérobe… pour affoler notre désir et le configurer au Sien qui a tant soif de nos âmes…
La vôtre, s’est échappé du filet de l’oiseleur et elle repose en Dieu Seul, tel l’enfant sevré du psaume, “sur le sein de sa mère”.
En 2013, quelques jours après ma naissance à la vie de la Grâce, vous vous êtes éclipsé loin des intrigues et des murmures de couloirs… dans l’ombre que vous aviez rejoint alors, tel les grands silencieux des Evangiles, tel saint Joseph, votre saint patron… Oui, homme du silence, dans l’éclipse de cette lumière dont vous avez revêtu l’ombre, vous illuminiez nos nuits des coulisses émérites où vous veilliez… la passion baptismale de l’Eglise renaissante; de l’Eglise du Précieux Sang… l’Eglise de la Foi, l’Eglise de l’Espérance, l’Eglise dont le cap douloureux est la Charité.
Mais en cette veille de la fête de Marie Mère de Dieu, en ce samedi du dernier jour du mois de décembre de l’année qui se clôt comme le “livre qu’on roule”du Livre de l’Apocalypse… votre mort qui est une naissance, dévoile l’Eglise à venir, celle des humbles et des petits que vous appelliez de vos prières. Dans le Sein de la Trinité Sainte, avec Abraham, Marie, la fleur des martyrs et tous les saints, vous escortez l’aube de la Passion de cette Eglise de Jésus; vous l’escortez aussi dans Sa Résurrection, cette Eglise des sans voix, que vous avez servie et que vous servirez jusqu’au Retour Glorieux du Christ.
Alleluïa
Véronique Lévy
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